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En Suisse, deux tiers de la consommation d’énergie totale des ménages sont imputables au chauffage. S’il est toujours plus urgent de s’émanciper des chaudières à mazout et à gaz, dans l’immédiat il est aussi important d’avoir des systèmes de chauffage bien réglés qui empêchent la surchauffer les bâtiments et la déperdition de chaleur. Cela vaut pour tous les types d’énergie fossile, mais également pour les énergies renouvelables.

D’après le programme SuisseEnergie plusieurs centaines de millions de francs par an pourraient être économisés sur les frais de chauffage en Suisse grâce à l’optimisation énergétique des chauffages. C’est économiser de l’énergie mais aussi de l’argent. Et cela coûte bien moins cher que d’assainir l’enveloppe d’un bâtiment ou de changer les fenêtres.

L’optimisation de l’exploitation réduit les coûts d’énergie de 15 % en moyenne, sans investissement au niveau du chauffage dans le cadre d’un contrat d’optimisation énergétique. L’intervention est particulièrement judicieuse après un assainissement de l’enveloppe du bâtiment tel que le remplacement des fenêtres. L’opération permet de baisser les charges et donc rendre l’immeuble plus attractif pour les locataires, grâce aux économies d’énergie mais naturellement aussi pour des raisons écologiques (réduction de l’empreinte carbone, diminution de la dépendance à des sources d’énergie non indigènes).

Pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone, les propriétaires devront faire leur part. C’est possible sans remettre en cause le confort et en gagnant de l’argent. C’est financièrement intéressant à la fois pour les propriétaires et les locataires. L’énergie la plus verte et celle que l’on ne consomme pas, c’est aussi la moins chère. C’est vrai au niveau du chauffage mais aussi au niveau de l’électricité comme le confirme le programme Eco 21 des Services industriels de Genève qui a dépassé à fin 2021 une économie d’électricité de 230 GWh, soit l’équivalent de la consommation de près de 80 000 ménages.