Olivier Français a présidé l’association OUESTRAIL ces 4 dernières années. Avec son retrait de la scène politique fédérale, le témoin a été passé ce vendredi à Damien Cottier, Conseiller national neuchâtelois et chef du groupe du parti libéral-radical aux Chambres fédérales. Olivier Français a défendu activement les transports publics et le développement des infrastructures ferroviaires, comme ont pu le rappeler les nombreuses personnalités politiques présentes. Son empreinte à la tête d’OUESTRAIL aura été forte et précieuse dans le contexte politique actuel. Il remet à son successeur un bel outil, mais surtout des défis conséquents à relever pour la Suisse occidentale.

Pour mener ce combat essentiel pour la mobilité et la prospérité de la Suisse occidentale, OUESTRAIL s’est également doté hier d’une vice-présidence renforcée avec l’arrivée au côté du Conseiller aux États Charles Juillard, des Conseillères nationales Brenda Tuosto, Delphine Klopfenstein et du Conseiller aux États Pascal Broulis.

Si le temps ferroviaire est long, puisque les projets décidés aujourd’hui seront mis en service dans 15 à 25 ans, le temps politique est très court. Le prochain message ferroviaire du Conseil fédéral est prévu pour 2026 déjà. Les infrastructures nécessaires à la redondance et à la stabilité du réseau national doivent être priorisées. Les minutes perdues avec l’horaire 2025 doivent être retrouvées et Lausanne doit redevenir un nœud complet de correspondances entre les différents produits Grandes lignes qui s’y arrêtent. Cet enjeu est essentiel pour éviter une déconnexion ferroviaire de la Suisse occidentale du reste du pays.

OUESTRAIL s’étonne d’ailleurs du peu d’empressement de l’Office fédéral des transports à faire avancer une solution permettant d’accélérer le trajet entre Lausanne et Berne, un objectif voté à plusieurs reprises par les Chambres fédérales et le peuple suisse. OUESTRAIL attend ainsi de la Confédération qu’une première étape de consolidation du réseau romand soit réalisée entre Romont et Fribourg dans le message 2026 et que le message 2030 comprenne la poursuite des aménagements de la nouvelle ligne entre Lausanne et Genève. Il convient également de rappeler que la réduction du temps de parcours entre Lausanne et Berne constitue un élément approuvé par le peuple suisse en 1987, puis reconfirmé en 2014 avec la votation du FAIF. Seule la réalisation d’une nouvelle infrastructure entre Lausanne et Romont permettra ce gain, initialement souhaité avec un matériel roulant révolutionnaire à compensation de roulis que les CFF ont abandonné en 2021.