Fin septembre, le Parlement a décidé de construire ou d’agrandir des autoroutes pour un montant de 5,3 milliards de francs. 30 milliards supplémentaires devraient s’y ajouter au cours des prochaines années. « Au lieu de financer la transition vers une mobilité durable, cycliste, piétonne et en transports publics, l’argent est investi pour la promotion du trafic automobile, c’est un non-sens total », explique Delphine Klopfenstein Broggini, vice-présidente de PRO VELO. Le développement des autoroutes, qui se chiffre en milliards, rend la voiture plus attrayante et entraîne une augmentation du trafic car chaque nouvelle route engage un trafic supplémentaire avec un report sur les routes secondaires, et cela au détriment des cyclistes. Mais l’extension des autoroutes est aussi en contradiction totale avec les nouveaux objectifs de zéro émission nette inscrits dans la loi climat et entrave le passage urgent et nécessaire à des formes de mobilité respectueuses du climat et économes en surface, à commencer par le vélo.

Des pistes cyclables plutôt que des autoroutes
La nouvelle loi sur les voies cyclables est entrée en vigueur en 2023. Les cantons, les villes et les communes ont l’obligation de planifier et de construire des réseaux de voies cyclables de bonne qualité. La loi ne prévoit toutefois pas de fonds supplémentaires pour les infrastructures cyclables alors que celles-ci ne représentent que 1 % des dépenses annuelles de transport de la Confédération ! Et ce, alors que ces infrastructures constituent l’un des éléments clés pour des villes climatiquement neutres, où résident déjà aujourd’hui les trois quarts de notre population. L’utilité du vélo pour la société et l’économie nationale est immense : il est économe en place, ne génère ni gaz d’échappement, ni bruit et maintient en bonne santé. Il en va autrement du trafic motorisé, dont les coûts climatiques, environnementaux et sanitaires s’élèvent chaque année à 12 milliards de francs de coûts externes.

Les délégué·e·s de PRO VELO ont décidé de soutenir le référendum contre les milliards dépensés pour les autoroutes, afin que le Conseil fédéral et le Parlement puissent investir dans une infrastructure de mobilité porteuse d’avenir. Les cyclistes doivent absolument pouvoir se déplacer dans de meilleures infrastructures cyclables sans détour et en toute sécurité.