Sept ans après le lancement de l’initiative vélo par PRO VELO Suisse et d’autres organisations, et trois ans et demi après la nette acceptation de l’arrêté fédéral vélo par le peuple, le Conseil national a aujourd’hui emboîté le pas au Sénat en approuvant la loi sur les voies cyclables. Cette nouvelle loi oblige les cantons à planifier un réseau de voies cyclables dans un délai de cinq ans et à le réaliser dans un délai de 15 ans. Différents principes sont définis pour atteindre cet objectif: les réseaux de voies cyclables doivent être continus, les infrastructures doivent être sûres et attrayantes.

Dans de nombreux cantons, les infrastructures cyclables sont aujourd’hui fragmentaires, les pistes trop étroites ou carrément inexistantes. Pour Delphine Klopfenstein Broggini, « l’époque de la marginalisation des infrastructures cyclables est maintenant révolue. Les infrastructures dédiées aux vélos, y compris les places de stationnement, doivent être mises sur un pied d’égalité avec celles réservées aux transports publics ou au trafic privé. Cela concerne notamment la qualité des aménagements. Il n’est désormais plus possible de reléguer les vélos aux surfaces résiduelles ou de se contenter de dessiner un pictogramme jaune sur le goudron ».
 
Pour PRO VELO, la Confédération doit également prendre ses responsabilités. Là où elle est maîtresse d’œuvre, comme par exemple dans le cadre des raccordements autoroutiers, la Confédération doit donner l’exemple en aménageant des solutions cyclables attrayantes. Le long des autoroutes et des voies ferrées, la possibilité de circuler à vélo doit être offerte systématiquement. En ce qui concerne le financement de l’infrastructure cyclable, PRO VELO demande une augmentation des contributions fédérales, au moins pour une durée limitée. Cela afin de couvrir les importants besoins de rattrapage, notamment en dehors des agglomérations.