[GHI – 8 mars 2023] Nucléaire en Suisse : des risques réels pour Genève
21 mai 2017. Le peuple suisse accepte une nouvelle loi sur l’énergie, fixant une sortie programmée du nucléaire. A Genève, 72.55% des votant-e-s soutiennent cette nouvelle stratégie. Ce score s’explique sans doute par le tournant renouvelable que notre canton a pris grâce au SIG et à la présence des Vert·e·s, plusieurs législatures, à la tête de l’énergie.
Le programme ECO21 a par exemple permis à Genève d’économiser l’équivalent de 84’000 ménages. Il faut maintenant poursuivre sur cette voie en installant des panneaux solaires sur un maximum de toits, comme le demande une proposition des Vert·e·s traitée au Grand Conseil.
La transition énergétique offre à Genève l’opportunité de développer une économie locale de l’énergie renouvelable, créant ainsi de nouveaux emplois et compétences. Elle renforcera aussi l’indépendance énergétique du canton, en produisant une énergie plus locale et plus fiable, réduisant ainsi les risques et les coûts d’approvisionnement.
La relance du débat nucléaire en Suisse aurait au contraire des conséquences fâcheuses pour notre canton. La question des déchets nucléaires n’est toujours pas réglée et les plans actuels n’excluent pas le stockage près de zones habitées. De plus, le développement d’un nouveau parc nucléaire en Suisse réduirait sans doute la prudence de la France à ménager les zones frontalières, alors même que notre voisin prévoit la construction de nouveaux réacteurs, notamment sur le site du Bugey à 70 km de chez nous.
Delphine Klopfenstein Broggini