Alors que la centrale du Bugey est la plus vieille de France et que plusieurs recours ont été déposés, notamment de la ville et du canton de Genève, contre la poursuite du fonctionnement de certains de ses réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans, la construction de deux réacteurs nucléaires EPR, attenant à la centrale, est à l’ordre du jour.

Ce nouveau projet concerne une zone de risque couvrant un foyer de population de plus de 5 millions de personnes, de Genève à la Métropole de Lyon, en passant par l’Ain, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie.

A l’heure où les catastrophes climatiques vont s’accroître, le débit du Rhône baisser et la menace terroriste s’intensifier au rythme des tensions géopolitiques, la résilience et la sécurité des populations ne passent pas par le nucléaire. Le nucléaire reste une énergie dangereuse, dont la question de ses déchets n’est par ailleurs toujours pas réglée.

Ce projet, à 70 km de Genève, concerne la région au-delà des frontières françaises. La Suisse doit pouvoir donner son avis à travers la convention Espoo. En effet l’Office fédéral de l’environnement la définit clairement :  » La Convention d’Espoo contraint la partie d’origine (Etat dans lequel un projet est prévu) à examiner les incidences environnementales d’un projet sur l’Etat voisin (partie touchée) et prévoit que la partie d’origine notifie au point de contact de la partie touchée tout projet susceptible d’avoir un impact transfrontalier préjudiciable important sur l’environnement.  »