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Ces difficultés d’approvisionnement concernent surtout les médicaments anticancéreux, les médicaments bon marchés soumis à ordonnance dont le brevet a expiré, ainsi que les médicaments vendus en faible quantité et les vaccins. L’impact négatif sur le traitement représente un risque pour les patients et augmente les coûts médicaux. Il existe de nombreux génériques sur le marché européen qui ne sont pas commercialisés en Suisse. Quand un producteur cesse la fabrication d’un médicament pour des raisons économiques, en pharmacie, les alternatives existantes sur le marché européen ne sont souvent pas proposées et seul le médecin prescripteur, à condition de connaître ces alternatives, peut les faire commander. Certains traitements n’existent pas en Suisse et ne sont pas obligatoirement pris en charge par LAMal. La crise du coronavirus a mis en lumière la dépendance de la Suisse par rapport à la fabrication du matériel de protection en Asie et la complexité des chaînes d’approvisionnement concernant la fabrication des vaccins qui traversent plusieurs frontières avant d’être mis sur le marché.

  1. La fusion d’entreprises (sur sol suisse ou à l’étranger) à visée de bénéfices pour l’industrie pharmaceutique pose des nombreux problèmes, comment concilier bénéfice et efficacité d’approvisionnement ?
  2. Comment l’institut Swissmedic se positionne-t-il ?
  3. Le mode de fonctionnement des biens médicaux et des médicaments est basé sur le principe du  » flux tendu « . Il existe des produits stratégiques (masques, désinfectants et autres) qui auraient dû être pris au sérieux. L’externalisation de la production dans des pays lointains a montré l’échec de ces stratégies. Comment anticiper aujourd’hui ?
  4. Est-ce que la mise en place d’un système d’alerte obligatoire au niveau des fournisseurs de médicaments (grossistes, pharmacies) qui permettrait de commander des génériques non existants sur le marché suisse à l’étranger dès l’annonce de rupture de stock avec obligation de remboursement par LaMal serait une démarche envisageable ?
  5. Comment fonctionne l’approvisionnement des biens médicaux ? Qui a la responsabilité et comment les alertes en situation de pénurie sont-elles gérées ?