• L’un des tronçons les plus fréquentés et chargés de Suisse, entre 70’000 et 100’000 utilisatrices et utilisateurs par jour.
  • Dépourvu de redondance, c’est le seul tronçon d’importance nationale qui n’a pas de solution de secours (avec le tronçon Lugano-Chiasso).
  • Une partie de l’infrastructure de cette ligne remonte aux années 60, autant dire qu’elle a besoin de rafraîchissement et cela aura un impact sur le trafic voyageur, aggravant encore la situation actuelle.
  • Avec 2 millions d’habitant·e·s, la Suisse romande figure parmi le top 10 des régions les plus prospères d’Europe. Elle est clairement sous-dotée en matière ferroviaire.
  • Précarité de la situation : au moindre pépin, c’est l’entier de la ligne qui s’effondre. On l’a vu avec le trou de Tolochenaz et la coupure du câble du 9 novembre en gare de Renens. À cela s’ajoutent les accidents de personnes, les retards dans l’entretien et les pannes sur les chantiers. Ça touche le quotidien de milliers de voyageurs.

La motion a été soutenue par l’unanimité de la CTT-E fin octobre puis confirmée en plénum au Conseil des États en décembre dernier.

La réplique du Conseil fédéral reste sur le niveau de la gouvernance. Il estime que le processus pour désenclaver la situation est déjà enclenché avec le projet confirmé de tunnel entre Morges et Perroy.

Ce projet est évidemment une très bonne nouvelle, mais il ne concerne que 9 km sur les 66 que compte l’entier de la ligne. Ce n’est donc largement pas suffisant. Le déficit de cette région par rapport au reste de la Suisse est bien trop grand pour se contenter de cette première étape. La pression doit être maintenue pour que des mesures (et d’autres encore) soient prises pour augmenter la redondance et la capacité de la ligne ferroviaire entre Lausanne et Genève.

En tant que Genevoise, je suis évidemment particulièrement concernée, mais je ne veux pas m’enfermer dans un régionalisme car cette question n’est pas juste du ressort de l’arc lémanique, mais d’un équilibre national qui nous concerne toutes et tous. Le Conseil des États a bien compris les enjeux, je me réjouis que vous fassiez aussi bon accueil à cette motion.