Pour la gauche, le projet est tout simplement «un contresens total». «Chaque nouvelle construction de route crée un appel d’air et amène une nouvelle augmentation de trafic, réagit la conseillère nationale écologiste genevoise Delphine Klopfenstein Broggini. Elargir les autoroutes est exactement l’inverse de ce que nous devons faire dans une période où nous peinons à réduire les émissions de CO2 et où il est urgent de réfléchir à une mobilité plus durable.» Le propos est appuyé par sa collègue de la Commission des transports du National Brenda Tuosto (VD/PS). «La Confédération disperse les fonds dans la construction de nouvelles routes alors qu’il faudrait prioriser les investissements dans le rail, domaine où la Suisse occidentale demeure prétéritée», plaide la socialiste d’Yverdon, rappelant notamment les retards dans la rénovation de la gare de Lausanne ou la dégradation de l’offre ferroviaire sur l’Arc jurassien.

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