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Pour les signataires de la pétition, le projet a beau être géré au niveau fédéral, il reste sur le territoire genevois. «Dans la mesure où le canton cofinance la construction du centre, il a son mot à dire», estime Delphine Klopfenstein, conseillère nationale verte et membre de la coalition «Non au centre de renvoi». A ses yeux, il est urgent de «cesser la fuite en avant» pour réfléchir à un meilleur système. «Ces centres, conçus comme des structures semi-carcérales, ne fonctionnent tout simplement pas», argumente-t-elle, citant le cas des établissements de Boudry ou Saint-Gall qui ont récemment défrayé la chronique pour des cas de violences et autres mauvais traitements. A ce sujet, Amnesty International a rendu un rapport sévère en juin dernier. Selon elle, les CFA génèrent plus de problèmes qu’ils n’en règlent. «Les statistiques montrent que de nombreuses personnes s’enfuient et disparaissent dans la nature, affirme-t-elle. Au final, rien n’est réglé.» En attendant la réponse du Conseil d’Etat genevois, Delphine Klopfenstein a déposé une motion au Conseil national pour suspendre toute nouvelle construction.