Présentation réalisée lors de l’Assemblée des délégués de Pro Vélo Suisse, le 14 novembre 2020

Avec ce bagage associatif, je me suis ensuite engagée en politique, chez les Verts où je suis devenue secrétaire générale du parti genevois et députée au Grand Conseil. Je me rappelle encore de ma lettre de motivation en arrivant chez les Verts où j’écrivais que le vélo était la pièce maîtresse d’un développement harmonieux du canton, une solution à de nombreux maux. En tant que députée j’avais notamment défendu un projet ambitieux de voies vertes à Genève, qui est encore à l’étude aujourd’hui.

Depuis un an, je suis Conseillère nationale, j’ai désormais accès à la politique du pays et j’ai clairement l’intention de poursuivre mon travail de promotion du vélo. Devenue en parallèle présidente des Verts à Genève, le journal la Tribune de Genève titrait il y a deux jours : « Une cycliste militante à la tête des Verts ». Je peux le confirmer, le vélo continue de m’accompagner. Au quotidien, je roule à vélo, je n’ai pas de voiture et depuis quelques mois j’ai aussi un vélo à Berne, ce qui représente pour moi un signe d’intégration dans ma nouvelle vie de Conseillère nationale. 

La part modale de cyclistes en Suisse reste très faible. On parle de 6 à 10% selon les régions. Nous sommes loin des 15% de Strasbourg ou des 35% de Copenhague, qui a par ailleurs la volonté politique d’atteindre 50% d’ici à 2030.

Je ne vais pas prêcher à des convaincus mais rappelons-le encore le vélo est excellent pour la santé, ménage l’environnement, décharge les routes et les transports publics. Alors que la crise sanitaire sévit, que la crise climatique nous guette, le vélo a un rôle central à jouer.

Pourtant le secteur des transports en Suisse est un des rares secteurs qui n’a pas diminué ses émissions de CO2. Il y a là un grand potentiel pour placer le vélo en pièce maîtresse, pour reprendre l’expression, en particulier dans les agglomérations. Toutefois, l’absence d’aménagements sécurisés mais aussi l’importance du trafic motorisé, en particulier sa vitesse sont les principaux freins à l’utilisation du vélo. Nous le savons, notre marge de progression est grande et même si le nombre de cyclistes augmente chaque année, il s’agit toujours plus de promouvoir activement le vélo grâce notamment à la mise en œuvre de l’arrêté vélo plébiscité par la population en 2018. Par ailleurs, ce qui est aujourd’hui possible à Copenhague devrait être demain possible dans les diverses villes suisses : pourquoi pas aussi atteindre 35% de cyclistes à Zürich, à Genève, à Bellinzone ? Je m’y engagerai pleinement.

En tant que romande, ma anche parlando italiano, potrò rappresentare la comunità latina in Svizzera in seno al comitato, che per me è molto importante. Tra la Svizzera tedesca, francese e italiana ci sono diverse realtà ciclistiche, ma anche diversi apprezzamenti e sensibilità. E questo deve esistere alla direzione di Pro Velo.

Merci de votre attention, grazie per l’attenzione, danke fürs Zuhören.