Arguments

Les cigarettes électroniques jetables, dites puffs, font partie des produits du tabac et de la nicotine qui seront soumis à la future LPTab. Même si les données les concernant sont lacunaires parce que ni la Confédération ni les Cantons n’ont de monitoring efficace sur les produits du tabac, elles ont fait l’objet d’une étude inquiétante d’Unisanté à Lausanne. De cette étude, qui porte sur les jeunes de 14 à 25 en Suisse romande, ressort que 12% des jeunes interviewés consomment fréquemment des puffs. Pour des produits qui ne sont sur le marché que depuis deux ans, ces chiffres sont affolants.

Dans une autre étude conduite selon les trois étapes de la démarche Delphi fast-track développée à Unisanté toujours, les expert-e-s sont clairs, ils recommandent l’interdiction de vente de cigarettes électroniques jetables « puffs ».

Elles représentent une menace sanitaire, qui cible particulièrement les jeunes. Mais leur consommation accrue représente aussi une menace environnementale. Les puffs sont composées d’une boîte en plastique et d’une batterie qui renferme du lithium, du cobalt et du nickel. En termes de ressources naturelles, on touche là au sommet de l’indécence, quand on sait par ailleurs qu’ils sont à usage unique, et de fait jetés après leur consommation.

Tout produit dit électronique et à usage unique est un danger écologique. Car ils nécessitent d’importantes quantités d’énergie, de déplacement et de matériaux minéraux très spécifiques, qui, une fois assemblés, se révèlent difficiles à séparer pour être revalorisés. Ces objets finissent à la poubelle, quand ils ne sont pas abandonnés dans la rue ou la nature. Ils sont conçus dans un seul but, celui d’être jeté après usage, avant d’en acheter de nouveaux, contrairement à d’autres produits du vapotage non jetable.