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Les néonicotinoïdes sont une classe d’insecticides neurotoxiques agissant sur le système nerveux central des insectes, comme les abeilles et les autres pollinisateurs. Ils agissent à des doses très faibles contractées de manière répétitive sur le système nerveux central des insectes et des abeilles en particulier. Les abeilles ne meurent pas sur-le-champ, mais la répétition d’exposition aux néonicotinoïdes va altérer leur sens de l’orientation, leur faculté d’apprentissage et la fécondité des reines.

Faut-il le rappeler, les abeilles ne sont pas seulement des insectes fabricant du miel, de la cire et de la gelée royale, ce sont aussi elles qui butinent les fleurs de la plupart de nos futurs aliments. La disparition des abeilles signifie la disparition des fruits et légumes que nous mangeons quotidiennement, puisqu’un tiers de notre nourriture dépend des abeilles et des autres insectes pollinisateurs ! Seules des abeilles saines peuvent assurer le rôle de pollinisation, essentiel à notre approvisionnement alimentaire. L’être humain est donc directement menacé par l’affaiblissement des colonies d’abeilles.

Répondre à l’actuelle prolifération du puceron vert dans les champs de betterave par la réintroduction d’un produit toxique de la classe des néonicotinoïdes, à travers l’enrobage des graines, c’est aussi mettre sous pression l’environnement. La faible biodégradabilité du produit, son effet toxique persistant et sa diffusion dans la nature posent d’importants problèmes, se manifestant jusqu’à 20 ans après utilisation: le produit contamine le sol, il est ensuite transporté par ruissellement dans les cours d’eau et finit par polluer les nappes phréatiques.