[TRIBUNE DE GENÈVE – 12 novembre 2020] Rencontre avec Delphine Klopfenstein: Une cycliste militante à la tête des Verts
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Alors que le microcosme politique genevois avait mis Delphine Klopfenstein Broggini sur la liste des potentiels candidats au remplacement de Pierre Maudet, elle a annoncé qu’elle ne se lancerait pas dans l’aventure. Pourtant, la militante de longue date semblait faire office de candidate naturelle après que Lisa Mazzone a renoncé à briguer le poste. Pourquoi alors ce refus? «J’ai été élue il y a un an au Conseil national. Par respect pour celles et ceux qui ont voté pour moi, et par amour pour le travail parlementaire, je veux continuer ce que j’ai entrepris à Berne», indique la politicienne, avant d’ajouter que son parti regorge de femmes compétentes.
Aider les minorités
Mais qui est donc la nouvelle présidente des Verts genevois, qui préfère le Palais fédéral à la tour Baudet? Un vrai produit suisse. Née dans la capitale helvétique il y a quarante-quatre ans, cette fille d’un médecin et d’une danseuse jurassiens a grandi entre Berne, Neuchâtel et Genève. Elle est également une des rares parlementaires suisses à parler ou à se débrouiller dans les quatre langues nationales. Oui, vous avez bien lu quatre, puisqu’elle connaît aussi le romanche. Comment explique-t-elle cette particularité? «Lorsque j’ai commencé l’université, je me suis inscrite en sociologie, mais l’apprentissage des langues me manquait. Comme j’ai toujours été sensible à la cause de minorités, j’ai décidé de faire également une demi-licence en lettres et culture romanches.» Une filière qui ne suscite pourtant pas l’engouement de ses pairs. «Nous n’étions qu’une dizaine, mais c’était un apprentissage passionnant qui m’a permis de mieux comprendre la situation politique et culturelle de cette langue.»
Parallèlement à ses études, la jeune femme s’engage dans le comité de la Galerie des Grottes, puis dans celui de l’association littéraire des Lectures publiques. En 2002, elle devient coordinatrice à Pro Vélo Genève. S’ensuivent huit ans de combat pour la défense des cyclistes avant d’être engagée comme responsable de campagne pour les Verts genevois.
Entrée au Grand Conseil
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