
[Communiqué de presse] L’angle mort, fatal pour les cyclistes et les piéton⸱ne⸱s
Chaque année, environ 60 piéton⸱ne⸱s ou cyclistes sont grièvement blessés ou tués en Suisse dans des accidents impliquant des poids lourds. Dans une interpellation, la présidente de PRO VELO Delphine Klopfenstein Broggini demande au Conseil fédéral de suivre l’Autriche et l’Allemagne, qui obligent les véhicules lourds à rouler au pas lorsqu’ils tournent, en milieu urbain.
Photo d’un « vélo fantôme » à Zurich (copyright: Yvonne Ehrensberger)
Les vélos blancs ornés de fleurs signalant les cyclistes tués dans le trafic sont trop nombreux en Suisse. Ils sont bien souvent le lieu d’une collision entre un véhicule lourd dont le chauffeur n’a pas vu, en raison de l’angle mort, une ou un cycliste au moment où il tournait à droite. Le dernier drame en date s’est produit en janvier à Zurich. Une cycliste a été grièvement blessée.
Avec la révision, au 1er avril 2024, de l’ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV), les véhicules lourds doivent être équipés d’un système d’assistance d’angle mort. Mais seuls les véhicules nouvellement mis en circulation sont concernés. Il faudra des années avant que tous les véhicules lourds ne disposent du système d’assistance.
En Allemagne, depuis avril 2020, et en Autriche, depuis octobre 2022, les véhicules de plus de 3,5 tonnes doivent rouler au pas pour tourner, à l’intérieur des localités. La conseillère nationale (Verts/GE) et présidente de PRO VELO Suisse Delphine Klopfenstein Broggini demande au Conseil fédéral s’il est prêt à suivre cet exemple. «Il est urgent d’agir pour éviter ces très graves accidents. Simple et n’exigeant aucun investissement particulier, la mesure consistant à obliger ces véhicules à rouler au pas est une contribution importante à la prévention de drames qui impactent la vie non seulement des victimes et de leurs proches, mais aussi des chauffeur·e·s.»
L’interpellation «L’angle mort, fatal pour les cyclistes et les piéton.ne.s» est soutenue par des parlementaires des Vert.e.s, des socialistes, du Centre et du PLR.