Le Conseil fédéral veut donner un coup d’accélérateur à la pratique du vélo et rendre celle-ci plus sûre. À cette fin, il veut introduire une obligation de planification et définir des principes qui doivent s’appliquer de la même manière à la planification et à l’aménagement de voies cyclables dans tout le pays. En outre, lorsque des voies cyclables sont supprimés, des voies de remplacement doivent être créées. Afin d’obtenir la meilleure qualité possible, les organisations spécialisées doivent également être impliquées dans le processus de planification. 

Le Conseil des États a largement suivi la proposition du Conseil fédéral en approuvant les éléments centraux de la loi. Il a toutefois procédé à un certain nombre de restrictions, par exemple en ce qui concerne les principes de planification et l’obligation de remplacement. « Ces restrictions sont inutiles et incompréhensibles. Des voies directes et sûres sont particulièrement importantes pour les cyclistes, qui n’ont pas de carrosserie pour les protéger », explique Delphine Klopfenstein Broggini. Le Conseil des États a également supprimé de la Loi sur les voies cyclables le droit de recours des organisations spécialisées, qui a pourtant fait ses preuves au sein de la Loi sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre. La vice-présidente de PRO VELO Suisse demandera au Conseil national de retirer ces affaiblissements. 

La Loi sur les voies cyclables est la mise en œuvre de l’arrêté fédéral sur les voies cyclables, qui a été approuvé par plus de 73% des votant-e-s et par tous les cantons en 2018. Pour PRO VELO, ce résultat référendaire est un mandat clair au législateur pour que soit créée une loi efficace qui offre des conditions cadres attractives et sûres pour les déplacements à vélo.