[Interpellation] Garantir l’accès à une alimentation saine et locale à toutes et tous
En Suisse, la précarité alimentaire a explosé, en témoigne la hausse continue de la fréquentation des épiceries solidaires et des distributions de colis alimentaires. Dans un contexte marqué par un renchérissement global des prix à la consommation, une alimentation de qualité est devenue inaccessible aux ménages les plus modestes. Ceux-ci se retrouvent coincés entre, d’un côté, la contrainte de consommer des produits bon marché et de moindre qualité et, de l’autre, l’impact négatif que ces choix ont sur leur santé, l’environnement et le monde agricole. Ainsi en résulte une situation paradoxale où, tandis que les agriculteurs peinent toujours plus à vivre de leur travail, les couches de la population les plus précaires ne parviennent pas à accéder à une alimentation qui soit réellement de qualité.
En Suisse, la précarité alimentaire a explosé, en témoigne la hausse continue de la fréquentation des épiceries solidaires et des distributions de colis alimentaires. Dans un contexte marqué par un renchérissement global des prix à la consommation, une alimentation de qualité est devenue inaccessible aux ménages les plus modestes. Ceux-ci se retrouvent coincés entre, d’un côté, la contrainte de consommer des produits bon marché et de moindre qualité et, de l’autre, l’impact négatif que ces choix ont sur leur santé, l’environnement et le monde agricole. Ainsi en résulte une situation paradoxale où, tandis que les agriculteurs peinent toujours plus à vivre de leur travail, les couches de la population les plus précaires ne parviennent pas à accéder à une alimentation qui soit réellement de qualité.
Par «de qualité», il est entendu une nourriture diversifiée et équilibrée, comme recommandé par l’OSAV, qui préconise «de consommer 5 portions de fruits et légumes variés par jour», de «privilégier des produits régionaux et de saison» ainsi que des «aliments frais plutôt que [des] aliments transformés avec de longues listes d’ingrédients», ce qui contribue à la prévention de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires. Pour améliorer l’accès à ce type d’alimentation, l’OSAV a élaboré une stratégie axée sur l’information, le renforcement des compétences nutritionnelles des consommateurs et sur l’incitation des secteurs économiques à améliorer la qualité nutritive des aliments.
Une telle stratégie n’agit toutefois pas sur l’une des causes cruciales de la malnutrition: l’incapacité financière pour certains de se procurer une alimentation en quantité et en qualité suffisantes. «Un mode de vie propice à la santé, sans distinction d’âge, d’origine ou de revenu» restera un vœu pieu tant que les conditions matérielles des foyers les plus précaires ne leur permettront pas d’y accéder.
Le prix payé aux agriculteur-trice-s suisses ne peut pas constituer la variable d’ajustement, ceux-ci étant déjà à la limite de la viabilité économique, avec des rémunérations parmi les plus basses de tous les corps professionnels. Quelles mesures concrètes le Conseil fédéral entend-il donc prendre, au-delà de la sensibilisation et de la promotion, pour permettre à toutes et tous d’accéder à une alimentation locale, saine et durable?