L’Association suisse des professionnels de la route et des transports (VSS) dispose d’un vaste corpus de normes techniques dans le domaine de la construction routière. Ces normes vont bien au-delà des seuls éléments transférés dans le droit fédéral. Selon la VSS, elles reflètent l’état actuel des connaissances en matière de sécurité et de durabilité. Dans sa réponse à l’interpellation 12.3867, le Conseil fédéral a rappelé que ces normes ne sont contraignantes que si elles sont expressément mentionnées dans une législation cantonale ou fédérale. Toutefois, en pratique, le non-respect de ces normes peut engager la responsabilité des autorités en cas de problème dans un projet de construction.

Dès lors, on peut légitimement s’interroger : des normes aussi étendues, qui influencent directement la sécurité et l’attractivité des infrastructures routières, ne devraient-elles pas faire l’objet d’un contrôle public et démocratique ? Et ne devraient-elles pas être mises à disposition gratuitement ?

Dans ce contexte, je prie le Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes :

  1. Quelle importance accorde-t-il aux normes techniques qui ne sont pas intégrées au droit en vigueur ?
  2. Estime-t-il justifié que des normes d’une telle portée ne soient accessibles qu’en contrepartie d’un paiement ?
  3. Considère-t-il que le processus d’élaboration des normes par l’association VSS est suffisamment démocratique, alors que cette association privée constitue ses comités de manière autonome, sans directives ni supervision de l’État ?
  4. Quelles mesures le Conseil fédéral envisage-t-il pour combler les lacunes en matière d’élaboration et d’accessibilité de ces normes ?

Suivre le parcours de cet objet au Conseil national…