Selon l’enquête d’une coalition d’ONG européennes, il y a toujours plus de « polluants éternels » (PFAS) dans les fruits et légumes en Europe. La présence de pesticides contenant ces substances chimiques a explosé entre 2011 et 2021 dans les végétaux consommés dans l’UE.

Selon une analyse des données officielles des programmes nationaux de surveillance des résidus de pesticides dans les aliments des Etats membres de l’UE, menées sur 278’516 échantillons de fruits et légumes, le volume de fruits contaminés par des résidus PFAS a crû de 220% entre 2011 et 2021.

Dans les 20 pays de l’UE étudiés, les fruits et légumes cultivés aux Pays-Bas (27%), en Belgique (27%), Autriche (25%), Espagne (22%), Portugal (21%), Grèce (18%) et France (17) sont ceux qui contiennent le plus de traces de PFAS.

  1. Depuis combien d’années la Confédération délivre-t-elle des autorisations pour des biocides et produits phytosanitaires (PPh) qui contiennent des substances actives ou coformulants présentant des PFAS – et dont l’impact sur notre santé et notre environnement a été vraisemblablement largement sous-estimé?
  2. Quand les PFAS ont-ils été utilisés pour la première fois comme composants de produits phytosanitaires? Depuis quand sait-on que les PFAS sont des polluants éternels, qu’ils ne se dégradent pas dans l’environnement et s’accumulent dans le corps? Depuis quand sait-on qu’ils peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé? Quand la Confédération a-t-elle autorisé pour la dernière fois un PPh contenant des PFAS?
  3. Comment les quantités de PPh contenant des PFAS épandues ont-elles évolué au fil du temps et comment le Conseil fédéral explique-t-il cette évolution?
  4. Où et sur quelles cultures ces pesticides sont-ils généralement appliqués?
  5. Quels PPh contenant des PFAS (substances actives et/ou coformulants) sont autorisés dans un pays voisin, aux Pays-Bas ou en Belgique qui ne le sont pas en Suisse? Quelles seraient les conséquences de leur autorisation en Suisse (selon l’avant-projet à l’iv. Pa. 22.4412)? Le Conseil fédéral est-il d’avis que, en application du principe de précaution, il faudrait renoncer à de telles autorisations automatiques?

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