Rejouer le rôle de carrefour européen
La position centrale de la Suisse en Europe est un véritable atout stratégique. Une politique du rail international, pensée à long terme, est indispensable. Cette vision doit inclure toutes les régions du pays, renforcer les connexions avec les grandes agglomérations européennes. Genève doit être à 1 heure de Lyon et à 2 heures 30 de Paris, Lausanne à moins de 3 heures de Milan. Des chiffres lancés au hasard? Non. Ce sont des promesses formulées depuis des décennies, intégrées dans des plans d’aménagement, des discours politiques, des stratégies de mobilité ou même des travaux entamés toujours pas aboutis.
La Suisse a longtemps été pionnière dans le rail. Notre longue histoire ferroviaire plaide pour un retour à ce rôle de carrefour européen qui nous a tant réussi par le passé. Mais cela implique, de la part du Conseil fédéral et du parlement – et des CFF bien entendu – une vision politique plus ambitieuse encore. La motion 24.4104, déposée avec le soutien de parlementaires de plusieurs partis, devrait être bientôt traitée au Conseil national. Elle réouvre la loi fédérale sur le raccordement de la Suisse au réseau européen des trains rapides, maximisant ainsi le potentiel des connexions ferroviaires internationales encore sous-exploitées tout en mettant l’accent sur l’amélioration des liaisons transfrontalières, actuellement marquées par des infrastructures vétustes et une offre insuffisante.