Perspectives 2025 : bâtir des solutions justes et climatiques
L’année politique 2025 s’annonce chargée de défis. Les priorités du Conseil national doivent absolument évoluer pour répondre aux urgences sociales et environnementales actuelles. Le fonds pour les routes, le fonds FORTA doit désormais financer des projets d’agglomération qui améliorent la qualité de vie des habitant·e·s et réduisent les nuisances sonores. La voirie n’est pas seulement l’affaire de l’automobile ! Avec les 40 ans de Pro Vélo dont j’ai repris récemment la présidence je m’engagerai par exemple à accélérer la mise en œuvre de la loi vélo, plébiscitée par le peuple, et à garantir des financements durables par les cantons et la Confédération pour les aménagements cyclables.
Sur le rail, améliorer l’efficacité et la résilience de la liaison Genève-Lausanne reste essentiel. La Suisse romande ne peut pas continuer à être la grande oubliée du réseau ferroviaire suisse.
Je défendrai aussi un permis humanitaire en matière d’asile, car les droits humains ne sont pas négociables. Dans ce cadre, la protection des femmes réfugiées doit être renforcée.
Protéger une information libre et diversifiée est une autre priorité. Face aux attaques contre la redevance, je porterai un débat essentiel pour une démocratie saine, en lien avec ma nouvelle co-présidence du groupe parlementaire « démocratie et journalisme ». Là encore, la Suisse romande fait les frais des grands groupes médiatiques, ce qui est intolérable.
L’énergie et la transition énergétique seront aussi au cœur des débats, avec l’initiative solaire des Vert·e·s, qui exige que chaque nouvelle construction ou rénovation importante intègre des installations pour produire de l’énergie renouvelable. Une réponse claire aux partisans du nucléaire, qui s’accrochent à des solutions dépassées. Parallèlement, les économies d’énergie doivent être une priorité absolue : consommer moins pour produire mieux, c’est l’avenir. Le Parlement devra faire des choix courageux face à l’urgence climatique et aux pressions des lobbies fossiles et nucléaires.
Enfin, je continuerai à œuvrer pour une souveraineté alimentaire accessible à toutes et tous, avec des politiques qui renforcent les circuits courts et soutiennent celles et ceux qui produisent nos aliments. Oui, celles aussi qui produisent : les agricultrices sont elles aussi trop souvent oubliées.
L’année à venir devra marquer un tournant vers des politiques plus justes, en plaçant l’environnement, les droits humains, et la santé de la population au cœur des décisions du parlement. C’est en tout ce que je souhaite et ce pour quoi je me battrai.