Depuis près de 150 ans, nous fondons le dynamisme de notre économie et la richesse de notre société sur des énergies provenant en partie de l’étranger. Cela ne pourra pas durer. Nous vivons sur un leurre, sur une illusion. Un jour, ces carburants fossiles viendront à manquer. Peut-être qu’un pays producteur décidera d’en limiter les exportations. Peut-être qu’une guerre régionale viendra nous couper de leur approvisionnement. Ce scénario qui pouvait prêter à sourire pour une majorité du Conseil national il y a encore quelques semaines est désormais une réalité. Faire dépendre notre développement des importations de combustibles fossiles est extrêmement dangereux.

Si les pénuries électriques vous inquiètent, cette dépendance à l’énergie fossile devrait tout autant vous préoccuper.

Dire oui à l’initiative des glaciers, c’est programmer la sortie de l’énergie fossile et s’orienter vers la souveraineté énergétique.
En Suisse, on n’a pas de pétrole, on n’a pas d’uranium, mais on de l’eau, on a des montagnes et on a du soleil. Un patrimoine qu’on doit à la fois préserver, mais qui doit aussi nous servir à nous émanciper du fossile.

Il faut sans attendre un plan d’action « Sortir du gaz russe », un programme d’impulsion pour inciter les économies d’énergie, renforcer activement les énergies renouvelables, évidemment enterrer définitivement le nucléaire.

Il ne s’agit pas juste de transformer la goutte de pétrole en goutte de soleil, mais de réorienter notre société qui passera par l’efficience et les économies d’énergie, de développer massivement les énergies renouvelables: elles sont génératrices d’emplois locaux, assurent une totale indépendance des producteurs de combustibles fossiles et de leur chantage et constituent une assurance contre les fortes fluctuations des prix de l’énergie.
Pour toutes ces raisons, l’initiative est juste, l’initiative va dans la bonne direction, elle ouvre les portes de cette transition vitale. C’est la raison pour laquelle je la soutiens activement.

L’intégralité des débats ici…