Le 30 km/h gagne les centres-villes avec difficulté. On l’a vu fin 2022 avec des débats nourris au Grand Conseil vaudois. Or, ce même canton avait accepté la loi sur les voies cyclables à 86,3%. Une majorité semble donc acquise au vélo, et pourtant celui-ci a beaucoup de peine à s’imposer en ville. Comment l’expliquez-vous?

Il faut une grande dose de patience dans cette lente révolution. Notre discours de promotion du vélo n’a pas changé. Les gens doivent se l’approprier. Le vélo est une pièce maîtresse pour faire évoluer les villes et l’application de cette loi est un moment charnière. Les Pays-Bas avaient voté une loi similaire il y a 50 ans. Elle a permis de les amener à la situation d’aujourd’hui, où la pratique du vélo est très répandue. Il n’y a aucune raison pour que les Hollandais soient de plus grands cyclistes que nous, si ce n’est qu’une volonté politique s’est exercée à ce moment-là de manière décisive. Nous avons envie de saisir ce moment en Suisse. Nous avons été très patients.