La loi sur l’asile doit respecter les droits de l’enfant
Delphine Klopfenstein Broggini au sujet de la réforme de la loi sur l’asile:
Traiter les personnes mineures dans les centres fédéraux pour requérants d’asile de la même manière que les adultes est inadmissible. Ce sont des enfants et doivent donc bénéficier d’un régime spécial : ils ne doivent pas subir de fouilles, ni être retenus dans un local fermé à clé. De plus, ils ne doivent pas non plus être exclus de programmes d’occupation ou de locaux destinés aux requérant-e-s d’asile.
Les VERT-E-S ne tolèrent pas que les droits humains – en particulier ceux des enfants – soient ainsi foulés aux pieds par une Suisse qui se vante de sa longue tradition humanitaire. Nous appelons le Conseil fédéral à respecter la Convention relative aux droits de l’enfant ratifiée par la Suisse en 1997, notamment à garantir leur protection contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales. L’intérêt supérieur des enfants doit toujours primer sur toute autre considération, en l’occurrence la sécurité dans les centres fédéraux pour requérants d’asile.
Voilà pourquoi les VERT-E-S s’engagent à améliorer les conditions de séjour pour les personnes mineures dans les centres fédéraux pour requérants d’asile. Et pour un traitement différencié entre enfants et adultes.
Revue de presse
- La Liberté · Les requérants mineurs doivent aussi pouvoir être fouillés :
La gauche a lutté de toutes ses forces contre les mesures prévues pour les requérants mineurs. Ci-dessus, la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-s/GE) - Blick · Les requérants mineurs continueront à être fouillés
- 20 minutes · Le National veut renforcer la sécurité dans les centres d’asile
Tous les élus étaient d’accord sur la nécessité d’agir. Par contre, les mesures à l’encontre des mineurs, à l’image des fouilles potentielles dès l’âge de 12 ans, ont divisé l’hémicycle. «On sort du cadre de protection de la Convention relative aux droits de l’enfant», a protesté Delphine Klopfenstein Broggin (Verts/GE). C’est également le cas pour les mesures disciplinaires dont les jeunes ne sont pas exclus, «comme l’interdiction d’entrer dans certains locaux du centre, celle de participer aux programmes d’occupation ou l’exclusion du centre pour 72 heures», a-t-elle lancé. Elle n’a pas été entendue. - RTS 12h30 · Le Conseil national discute du renforcement de la sécurité des centres fédéraux d’asile
- Ticino News: Asilo, « Perquisizioni anche sui minorenni con comportamenti problematici » (en italien)
Pour Delphine Klopfenstein Broggin (Verts/GE), le projet ne prend pas suffisamment en compte les besoins des demandeurs d’asile, notamment des enfants et des jeunes. Selon elle, les fouilles, qui sont également possibles sur les mineurs, ne rentrent pas dans le champ d’application. application de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Cela vaut également, a-t-il ajouté, pour les mesures disciplinaires dont les mineurs ne sont pas exclus, comme l’interdiction d’accès à certains locaux ou l’exclusion de certaines zones pendant 72 heures. - Le Courrier: Asile, la tentation sécuritaire
D’autres mesures problématiques ont passé la rampe. Comme celle autorisant la fouille préventive de mineur·es âgé·es entre 15 et 18 ans, voire de les embastiller dans des salles dites «de rétention». Ou la possibilité d’expulser des enfants d’un centre pendant septante-deux heures. Une violation du droit supérieur, la Convention des droits de l’enfant, relève la députée verte Delphine Klopfenstein Broggini. - Tribune de Genève: Les requérants mineurs doivent aussi pouvoir être fouillés