Lire l’intégralité de mon interview sur le site de la Tribune de Genève…

Quel est votre ressenti après cette séance du Conseil national?

Je suis scandalisée. C’est aberrant, alors qu’on devrait changer de paradigme et renforcer drastiquement la mobilité douce dans les agglomérations. On fait aujourd’hui tout le contraire. On marche sur la tête! Le plus choquant, c’est l’allègement des peines pour les chauffards. On ne parle pas d’un dépassement de la vitesse autorisée de 3 km/h, mais d’un 80 kilomètres heure dans une zone 30 par exemple. En allégeant ces peines, on normalise et on cautionne ces comportements. C’est un signal désastreux. L’exception des véhicules d’urgence qui dépassent la limite autorisée ne justifie pas cette souplesse attribuée aux chauffards. Si on commence comme ça, il y aura toujours une bonne exception et les habitudes s’installeront.

Qu’est-ce qui vous déçoit dans le refus de vos propositions?

De voir à quel point la sécurité des cyclistes n’est pas prise en compte. Les routes représentent un réel danger et je ne vois pas comment promouvoir le vélo pour les enfants notamment sans règles claires pour dépasser les cyclistes. Les giratoires sont très dangereux et il est difficile de s’imposer et d’occuper l’espace. Le faire en sachant qu’une voiture pourrait nous dépasser fait chuter drastiquement le sentiment de sécurité.